LA POURSUITE DU CYCLONE
Ève Magot, 2019
« Tu vois quoi, toi ? Moi, ce que je vois, c’est du temps qui passe. Ce soir, en exclusivité mondiale, je suis venu t’offrir du temps qui passe.
Là, c’est un cyclone, imagine-le bien gros, bien tropical, bien puissant. Un cyclone, ça détruit tout sur son passage. Viens. Viens, on va danser dans mon oeil, ce sera calme.
Je m’appelle Kevin, j’ai 37 ans. Tu vois quoi quand je te dis : je m’appelle Kevin ?
Je suis déjà mort trois fois. Ici, je peux renaître et être qui je veux. »
La Poursuite du cyclone part d’un désir intime, d’un besoin intérieur de soulèvement : comment déconstruire un monde, un système dont les fondements ne laissent que peu de place aux individus de tracer librement leur existence, leurs transformations, leurs expériences, au-delà des normes et des prescriptions ? Cette pièce chorégraphique prend donc son origine dans une nécessité profonde d’insubordination aux enclaves édictées par un monde qui sent l’obsolescence, pour dessiner les plans d’un renouveau.
Ce solo se présente comme un rituel célébré entre le secret d’une chambre mentale et la nuit immense du cosmos. On y entend des murmures de la mémoire, des échos de revenants, des périples rêvés. La danse répond à cette nécessaire agitation et à ce « besoin de consolation impossible à rassasier ». Elle traverse les dépressions, les tourbillons, les rafales, et aspire à gagner cet espace d’accalmie, de rémission. Un refuge, l’oeil du cyclone.
La Poursuite du cyclone se laisse pénétrer par l’idée que nos morts influencent nos vies et vivent avec nous, nous qui croyons encore être vivants.
« Thoreau avait encore la forêt de Walden – mais où est maintenant la forêt où l’être humain puisse prouver qu’il est possible de vivre en liberté en dehors des formes figées de la société ? », Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.
Céline Cartillier
PRESSE | |
---|---|
maculture.fr | Entretien avec Wilson Le Personnic |
CRÉDITS | |
---|---|
Conception & interprétation | Ève Magot |
Dramaturgie | en collaboration avec Céline Cartillier & Jean Baptiste Veyret Logerias |
Scénographie | en collaboration avec Pauline Brun |
Création lumière | Juliette Romens |
Création musicale | Frannie Holder |
Création costume | Valentine Solé |
Régie son | Nicolas Martz |
Production et diffusion | Léa Turner |
Administration et production | Alice Marrey |
Durée | 50 minutes |
Production | La Fronde |
Coproduction | Théâtre_ARLES, scène conventionnée d’intérêt national – art et création – nouvelles écritures |
Chorège/Relais Culturel Régional du Pays de Falaise | |
L’échangeur—CDCN Hauts de France | |
Soutiens | Projet ayant bénéficié du dispositif de résidence « La Fabrique Chaillot » – Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) |
Théâtre de Vanves-scène conventionnée danse | |
Le Gymnase—CDCN Roubaix | |
Paris Réseau Danse | |
CDCN Atelier de Paris—Carolyn Carlson |
DATES | |
---|---|
20 septembre 2020 | Festival Jardins en scènes, Englancourt |
30 juin 2020 | Parc du Sausset, Villepinte (France), en partenariat avec IME Blancs Mesnil et Pasarela |
22 septembre 2019 | Festival Constellations, Toulon |
6 avril 2019 | Festival Ardanthé, Théâtre de Vanves |
27-28 février 2019 | 1ere – Théâtre d’Arles |
15 avril 2018 | Lycée de Hotoie, Amiens – avec L’Échangeur–CDCN |
31 mars 2018 | Festival Ardanthé, Théâtre de Vanves |
28 janvier 2018 | Festival Trente Trente 2018, Bordeaux |